A l’occasion du 11° colloque le 19 janvier dernier, le syndicat a fait un point sur les dernières évolutions législatives et les nouvelles perspectives concernant l’emploi.

Deux tables rondes étés organisées dont vous trouverez des éléments (Compte rendu succint de la matinée ici, compte rendu partiel de l’après midi (à venir)) sur le site et une conférence de presse sur le sujet à permis de faire un point sur ces sujets.

Le président du syndicat et les représentants des sous branches, biomasse, éolien et solaire ont communiqué sur leur vision du marché des énergies renouvelables et des perspectives en termes d’emploi.

Ce thème de l’emploi très opportuniste, repris lors de la conférence du matin et lors des discussions l’après midi ne laisse finalement pas de grand espoir sur la résorption total du chômage en effet il semble que les emplois verts viendront soit en remplacement d’emplois détruits ou conversion d’emplois existants.

L’avantage des énergies renouvelables c’est qu’il y a effectivement beaucoup de main d’œuvre nécessaire sur le territoire. Il semble que le chauffage à la biomasse (bois et dérivés comme les déchets soit le plus consommateur en main d’œuvre.

La biomasse est le secteur le plus en recul dans les énergies renouvelables d’ailleurs l’appel à projet CRE1 premier pas de grande ampleur du pays dans le domaine n’en service qu’en 2011.

A juste titre le président du syndicat fera remarquer que les énergies renouvelables ce ne sont pas seulement des emplois mais c’est aussi une réduction des importations de pétrole et donc une diminution du déficit de la balance commerciale. Très vrai dans le chauffage à la biomasse mais beaucoup moins dans le solaire photovoltaïque.

Concernant le photovoltaïque, le syndicat reconnait que les nouveaux tarifs de rachat EDF étés nécessaires en raison des abus du secteur, il regrette néanmoins un manque de concertation et un manque de période transitoire entre les anciennes et les nouvelles dispositions.  Cette période transitoire pourrait quand même voir le jour.
Pour le photovoltaïque  3000 emplois directs ont étés identifiés.

Le photovoltaïque au sol ne devrait pas connaitre de ralentissement car le tarif de rachat reste intéressant. La loi a surtout voulu faire cesser la construction de bâtiments uniquement comme support de centrale solaire. Dans le domaine agricole certaines construction qui faisait l’objet d’exemption de permis de construire n’avaient pas de vraies fonctions et n’étaient là que pour produire de l’électricité.

Une pierre dans le jardin du fournisseur d’électricité verte Volti. …)

Le syndicat regrette la modification de la loi sur les bureaux et les bâtiments scolaires neufs et espère qu’il y aura un changement pour permettre l’émergence de projets architecturalement et énergétiquement innovants.

Selon le syndicat l’éolien représente aujourd’hui 9000 emplois et devrait représenter 60 000 en  2020.

Ces chiffres laissent perplexes parce que premièrement les matériels resteront principalement étrangers, la France arrivant sur le secteur dix ans après les autres et ensuite les objectifs d’implantation d’éolien sont de l’ordre d’un doublement du rythme actuel, la multiplication par 5 semble donc optimiste.

En  Allemagne l’éolien produirait 38 000 emplois directs et 90 000 emplois indirects (chiffres fournis lors de la conférence)  Il y a actuellement en Allemagne  25 000 MG d’éolien installé soit l’objectif du Grenelle. Ces perspectives semblent donc excessivement optimiste.

Notons que ce 11° colloque des énergies renouvelables avait comme sponsor EDF sic, GDF suez re-sic et pour terminer en beauté Total.
La démesure de moyens de ces grands groupes face aux centaines d’entreprises du secteur aboutit à une situation paradoxale ou les plus investis, les plus moteurs, les plus idéologiquement concernés par le sujet n’obtiennent finalement plus voix au chapitre.

La table ronde de l’après midi consacré à l’emploi industriel ne reçoit que les gros industriels.

Le lieu même (la défense) n’est pas le plus représentatif de ce que pourrait être le monde de demain d’un point de vue énergétique.

 

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