Quelques chiffres sur le plan climat de la ville de Paris.

Lors du dernier colloque copropriété et développement durable dont nous avons présenté quelques synthèse par ailleurs , Jean-Yves Mano (adjoint au maire de Paris, en charge du logement) a communiqué quelques chiffres sur les retombées du plan climat  et l’OPATB du 13°, opération de diagnostic/étude thermique gratuite qui est proposée dans le 13° arrondissement. Le quartier a été retenu pour cette opération en raison du nombre important de bâtiment peu performants datant, des années 1950 à 1975 (année de la première règlementation thermique).

Il a également précisé que la rénovation avec isolation extérieure n’allait pas être la solution en raison des contraintes architecturales dans le centre mais aussi dans les zones en bordure du périphérique ou l’on retrouve les grands ensembles datant des années 30 (généralement en briques rouges) dont il n’envisage pas que l’on puisse changer la physionomie et qui ont plus sont plutôt exigus (donc l’isolation  intérieure n’arrange pas les choses non plus).

(il va quand même falloir choisir… Bâtiments exiguës, peu performant, avec des fenêtres généralement petites : Est ce que la démolition ne sera pas la meilleure option ?)

L’opération COC, Copropriété Objectif Climat permet de financer 70% de l’audit thermique dans Paris et 100% dans le 13°.

Il y a 100 000 immeubles dans Paris, apparemment ce sont au total 500 immeubles qui ont étés contactés dans le cadre de ce plan. Au total ce sont 180 diagnostics thermiques qui ont été votés (pas forcément tous déjà réalisés). Nous n’avons par contre pas eut d’info sur le taux de transformation en travaux, ni en performance énergétiques obtenues par ces travaux.

Dans le 13° ce mécanisme spécifique a permis d’identifier 326  immeubles qui ont étés contactés il y a 65 études votées et 44 réalisées,…
Le délai constaté entre l’étude thermique et les travaux est de 20 mois et le montant moyen des travaux de 17 000 euros par lot.

J-Y Mano a soulevé un problème concernant le financement : Il coute cher aux collectivités locales et les économies générées ne profitent pas à ces mêmes administrations. Il faudrait envisager que lors de la revente, une partie de la surcote généré par ces travaux puissent revenir à ces administrations sinon il s’agit un peu d’un financement à fond perdu (ou du moins dont le retour est très indirect)

C’est déjà peu efficace en touchant des contributions, s’il faut en rendre une partie que vont en penser les propriétaires ?

Notons également que les chiffres actuels montrent que la plan climat est pour l’instant en face d’un mur avec 0,18 % des bâtiments audités et encore moins ayant réalisés les travaux de rénovation. On ne voit pas comment la ville pourra atteindre les objectifs ambitieux qu’elle s’est donnée avec les volumes de retombées actuels.

 

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