Petite revue de presse.
En regardant le journal télévisé local de Lyon en ce début d’année, on pouvait voir une synthèse des problèmes d’urbanisme sur lesquels l’énergie va influer prochainement et influe déjà.

Sur FR3 Lyon , séquence mécontentement des usagers des transports ferroviaires de la banlieue et de la région. Retard et pannes se répètent, perturbant le quotidien des clients.

L’invité est le président de la FNUT (Fédération nationale des usagers du train).
L’explications fournie par l’invité est le manque d’investissement dans l’entretien et le renouvellement des voies notamment sur deux axes clés vers l’est.

Un jour avant, un reportage sur une commune situé à 45 km de Lyon dont la population a fortement augmenté ces dernières années : Saint Nizier le désert a doublé sa population en 10 ans .

Témoignages : les retraités ont eut peur de cet afflux de personnes(…), les jeunes couples sont contents de la surface qu’ils peuvent offrir à leurs enfants et le cadre plus campagnard, bien que la motivation ait d’abord été le prix. Ces gens font le trajet vers le centre lyonnais quotidiennement en train ou en voiture.

“-Vous faites les trajets ?
-Oui tout à fait”

Des choix à 20 ans. C’est possible ?

Dans ces deux séquences un résumé des choix stratégiques opérés (ou non) par les élus et les administrations locales:

Pari sur le mode de transport routier, éloignement du lieu de d’habitation et du lieu de travail.

20 ans après les routes sont saturées (voir le trafic entrant dans Lyon le matin à 8 heures) et les transports ferroviaires délaissés financièrement sont à bout de souffle.

Maintenant que le réchauffement climatique et que le prix de l’énergie tirent le signal d’alerte, les citoyens se reportent sur les transports en communs et l’augmentation du trafic ne peut plus être absorbée.

Était-il impossible de prévoir le retournement de situation ?

Les stocks de pétrole ont-ils jamais étés annoncés comme illimités ?

L’évolution de la population et des mouvements urbains est elle imprévisible à 20 ans?

En face les politiques ferroviaires comme le rappelait le président de la fédération ce sont des choix à 10, 15 ou 20 ans. Autrement dit les désagréments actuels ne seront pas réglés convenablement avant une décennie. Mais dans une décennie quelle sera la situation démographique  et urbaine ?

Il nous faut prévoir aujourd’hui les investissements ferroviaires pour dans 20 ans.

Les politiques en ont-ils la compétence ou le courage ?

et nous électeurs en avons nous la connaissance et sommes nous prêt à payer pour des choix qui concerneront pour nombre d’entre nous plus nos enfants que nous même ?

En même temps nos retards ne sont pas isolés. Si l’on en croit ce site http://fr.myeurop.info/2011/01/08/ces-trains-qui-n-arrivent-plus-a-l-heure-984, les allemands sont parfois en retard également. Tout se perd.