Le Ministère de la Transition écologique et solidaire et Nicolas Hulot ont communiqué leurs premières conclusions sur le projet de loi qui doit recadrer les différentes actions.

A la lecture on s’aperçoit que le constat est assez précis, concret, juste. Ce qui est déjà en soit une bonne nouvelle.

Les pistes évoquées semblent cohérentes, bien sur rien ne sera jamais parfait. Mais il faut resituer, le chemin parcouru et surtout comparer nos règles en faveur de la rénovation qu’elles soient incitatives ou coercitives avec les autres pays. Et là il nous est permis de penser que notre pays fait partie des bons élèves.

Oui tout va trop lentement pour certains, oui nous ne répondons pas à l’urgence climatique, mais une prise de conscience est en train de s’opérer et un flux d’activités autour de la transition énergétique se met en place. C’est le plus important, il incite les acteurs économiques à modifier leur choix

La mise en place d’une nouvelle économie peut être très rapide et d’ailleurs les objectifs du plan climat sont à l’horizon 2050 soit 30 ans.

Pour mémoire nous sommes passés en 30 ans de l’ère agricole à l’ère industrielle du charbon (1850 180) et en moins de 30 ans nous sommes passés de l’économie du charbon (1945) à une société basée sur le pétrole. Une nouvelle transition est possible.

Entre incitations et coercitions, entre les conservateurs et les tenants d’une ligne dure du changement, l’État doit surtout dessiner un chemin prévisible pour les acteurs économiques.

Voici les principaux points évoqués en ce qui concerne la rénovation des copropriétés :

L’examen des freins à la rénovation énergétique des copropriétés fait état de 5 leviers d’actions :

  1. Mieux caractériser l’état du parc et suivre la dynamique de rénovation
  2. Faire évoluer le cadre réglementaire
  3. Mettre en place des solutions de financement adaptées
  4. Susciter une envie et une capacité à rénover de la part des copropriétaires
  5.  Proposer des offres globales de rénovation

Modification attendues sur les financements :

Un effort devrait être apporté pour simplifier l’ECO PTZ dont la mise en œuvre en copropriété est effectivement complexe.

Cela pourrait passer par des plafonds forfaitaires selon les actions réalisées, une uniformisation de la durée, et un alignement avec les règles du CEE.

La refonte du CITE devrait s’orienter vers des sommes forfaitaires pour éviter des effets d’augmentation des prix. Voilà une très bonne idée ! Mais pourquoi donc avoir attendu 10 ans avant d’arriver à cette mesure !

Intégration des opérations par étapes dans les systèmes d’aides qui aujourd’hui prennent en compte uniquement les travaux réalisés.

Le tout devrait s’organiser autour d’un parcours de la rénovation et d’un carnet numérique capable de suivre et d’organiser des étapes cohérentes qui sur le long terme aboutissent à l’objectif BBC.