C’est un peu ce qui ‘est passé lors des dernières chutes de neige parisiennes.

La N118 relie Boulogne, qui est aux portes de Paris, au plateau de Vélizy. Une des toute première zone commerciale de France de part le chiffre d’affaire et une zone de bureau avec des grandes entreprises, Areva, Bouygues, Sun, Nestlé, etc. etc.

Des milliers, des dizaines de milliers de personnes y transitent donc chaque jour.

Lors de la fameuse nuit plusieurs milliers de personnes se sont retrouvées bloquées sur la nationale 118 entre Velizy et Boulogne et à Vélizy. Et pour cause, il y a entre les deux un dénivelé de 200 mètres environs

J’ai entendu quelqu’un raconter qu’il avait mis 4 heures pour revenir de Velizy à Boulogne. 3 fois plus qu’il ne lui en aurait fallu à pied… mais une fois dans la voiture, difficile de l’abandonner au milieu de la nationale qui à cette endroit a plus l’air d’une autoroute, sans bande d’arrêt d’urgence.

Ce qui a retenu mon esprit c’est que toutes ces personnes attendaient de l’aide : un bon chasse neige avec une saleuse/gravillonneuse pour dégager le centimètre de neige fondue transformé en sorte de pellicule durcie qui rendait les routes impraticables.

Il y a 7 kilomètre entre les deux points (vélizy Boulogne) deux voies puis 3. Soit donc 14 000 mètres de route aller retour, comme il y a deux voies je multiplie par deux 28 000 mètres de bitume recouverts par des voitures dont j’estime la taille moyenne à 4.5 mètres plus 3 mètres d’espace avec le véhicule précédent (les véhicules étaient à l’arrêt)  Ce qui fait 3700 véhicules et autant de conducteurs qui sont restés bloqués pendant des heures sur ce bout de route. … assis dans leur voiture à attendre.

Imaginons maintenant que TOUS les conducteurs soient descendus taper du talon  pour nettoyer 3 mètres de bitumes sur deux bandes de 50 cm de large, juste un pour le passage des roues, en une heure la route aurait été praticable. ….
Ok ils auraient eut les pieds, les chaussures, le pantalon trempé, mais est ce si grave ?

Notre société nous a formatés bizarrement. Nous nous plaignons de problèmes pour lesquels nous avons une solution extrêmement simple : notre nombre et un peu de solidarité.

Au lieu de cela : les gens souhaitent des chasses neiges, que nous n’avons pas les moyens de nous  s’offrir et ils seront les premiers à se plaindre des impôts.

monde bizarre…..