Le Plan Bâtiment, Cette initiative lancée en 2009 dans la lignée du Grenelle a accouché de la RT 2012 qui rentre en œuvre ce premier janvier 2013.

Dans la foulée les premiers travaux de la réglementation 2020 ont étés lancés.
Pour rappel la RT 2012 oblige à une consommation moyenne de 50 kW/h m² (contre 150 env. pour la précédente RT 2005).
La réglementation 2020 vise des bâtiments positifs c’’est à dire qui produiront plus d’énergie qu’ils en consommeront. Problème, jusqu’au présent la réglementation comptabilisait les 5 consommations : du chauffage, de l’électricité pour l’éclairage, la cuisine, les pompes diverses (pompe de circulation du chauffage) l’aération, le refroidissement éventuel mais pas les usages du multimédia qui devient un des premiers poste de consommation du foyer.

La réglementation 2020 vise également à dépasser la seule définition thermique et énergétique pour s’intéresser au confort de vie, et à l’intégration du bâtiment dans sa ville et son quartier.

C’est la raison pour laquelle ce projet porte aujourd’hui le nom de RBR 2020, Réglementation de Bâtiment Responsable.

Les enjeux sont donc très divers et les groupes de travail posent sur la table toutes leurs idées :

  • L’insertion dans le quartier : Peut-on réfléchir énergie positive non pas à l’échelle d’un bâtiment mais d’un groupe de bâtiments. C’est techniquement peut être plus simple.
  • La relation à la mobilité : arrêter de faire des éco-quartiers en bordure de ville ou en pleine campagne qui pousse à l’utilisation de l’automobile,mais réfléchir au style de vie que nous voulons mettre en œuvre au travers du bâtiment : une question qui pousse le débat très loin.
  •  Assouplir la réflexion et la mise en œuvre : raisonner régionalement, permettre à chaque région d’avancer avec ses spécificités à son rythme. Avec l’avantage de créer une émulation.
  •  Construire – utiliser – changer – réutiliser : permettre de changer les usages des bâtiments. Combiner les bureaux et les habitations qui ont des besoin énergétiques complémentaires.  (Mettre une boite de nuit au milieu d’une zone de bureau c’est moins bête qu’en bas dans la rue sous les habitations.)
  • Tenir compte de l’évolution de la démographie, de notre vieillissement pour maintenir à domicile, puis de notre rajeunissement 20 ans plus tard.
  • Le document fait référence à l’initiative Suisse la “Société à 2000 watts” qui propose une réflexion basée sur une dépense énergétique de 2000 watts par jour par habitant. Ce chiffre correspond à la moyenne mondiale actuelle ou à ce que nous dépensions en 1960. Cette initiative est populaire en Suisse. Certains quartiers en construction s’inscrivent dans cette initiative.
  • La gestion tarifaire: Comment aborder les tarifs variables en fonction des usages, des régions, du volume consommé.
  •  Le document fait 3 fois explicitement référence à la 3° révolution industrielle de Jeremy Rifkin. Dans un document de 17 pages cela marque un certain engagement sur la voie préconisée.
  • Viser au-delà de 2020. 2020 n’est peut-être qu’une étape. Dans 8 ans nous aurons beaucoup réfléchi mais pas encore agi. Notre passage à la 3° révolution industrielle ne sera que partiel. Le reste du chemin sera encore long. Toutes les réponses technologiques ne seront pas encore prêtes (production des énergies renouvelables et stockage notamment)

Bref la réglementation 2020 va donner de sérieux maux de tête à tout le monde tellement les implications dépassent les seuls enjeux du bâtiment. Peut-être le challenge sera de trouver une méthode ou un résultat suffisamment souple pour s’adapter à des problématiques d’autres domaines liés dont les réponses seront diverses dans le temps, dans les régions, dans les techniques.

 

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