En ces temps tumultueux ou l’actualité nous abreuve de milliards d’euros qui partent en fumée, de milliards d’euros de dettes, de déficit, et de facture pétrolière record, regardons combien le pétrole nous coûte.

Pensez à vos années 2000 quand vous alliez à la pompe, vous ralliez déjà, et pourtant c’était le bon temps, regardez la courbe du prix du pétrole ci-dessous.

Source : http://www.ufip.fr/?rubrique=2&ss_rubrique=589#

  C’était le bon temps, mais ne vous trompez pas dans 10 ans la courbe aura suivi son chemin et en regardant le prix 2012 vous penserez alors, aussi, “c’était le bon temps”, mais vous n’en n’avez pas conscience aujourd’hui…

 Combien nous coute le pétrole et comment évolue la courbe ? voici deux schémas :

Source : base PEGASE  du  SOES Service D’Observations et d’études des Statistiques et note de conjoncture de mai 2012

Dans le coût du pétrole il y a deux chiffres clés, la facture de pétrole et le solde import-export légèrement différent en raison de notre activité de vente à l’export de raffinage de pétrole (env. 8-10 milliards par an).

La facture varie également en fonction de la parité euro/dollar.

Le chiffre à retenir : en 2011 l’importation a représenté 61.4 milliards d’euros.

La facture pétrolière (hors exportation) augmente inexorablement. Elle a atteint 5.6 et 5.8 milliards d’euros les deux premiers mois de 2012 et s’achemine vers les 6 milliards mensuel.

On le voit, nous atteignons un chiffre record. Jamais notre dépense en pétrole n’aura été aussi forte et surtout, depuis 10 ans (2001-2011) la facture a été multiplié par 2.57 soit 157% d’augmentation.

Oui notre facture pétrolière a augmentée de 157% entre 2001 et 2011

(Dans le schéma en Orange, pour 2012 j’ai fait une grossière estimation en multipliant les 2 premiers mois par 6).

 La facture pétrolière en solde importateur (import – export de pétrole raffiné notamment) sur les années 2001-2011, chiffre plus cohérent puisqu’il exclut ce que nous revendons, a été multiplié par 2.7 soit 170% d’augmentation.
(Chiffre à confirmer en juin 2012, calculé ici sur la base d’une estimation de nos exportations)

Notre facture pétrolière en solde importateur a augmenté de 170% entre 2001 et 2011

 Autre donnée intéressante, part de notre facture énergétique en % du PIB.

Source : Reperes Energie BD 08_02.pdf

On s’aperçoit que depuis les années 80, notre organisation nous a permis d’être mois sensible au pétrole car la part de la facture en % du PIB à baissé. Le chiffre 2011 devrait être proche de celui de 2008 moment de la dernière envolée des cours à env. 2.3% loin donc des 4% des années 80.

Néanmoins si l’on regarde l’évolution depuis 1999 fin d’une période de stabilité, à 2011 cette part a été multipliée par 3.

Notre facture pétrolière est donc trois fois plus importante dans nos revenus que 11 ans auparavant. Ce qui constitue une hausse de 200%.

La part de la facture énergétique dans notre P I B a triplé en 12 ans entre 1999 et 2011.

Nous consacrons 3 fois plus de nos revenus à notre pétrole que 11 ans auparavant.

Facture énergétique pour la totalité des énergies

Ce schéma compte la facture de toute les formes d’énergies dont notamment le gaz et l’électricité.

Facture énergétique de la France Toutes énergies
Facture énergétique de la France Toutes énergies (Tracé 2011 sur la base des infos de note de conjoncture mai 2012)

Et enfin quelques repère sur le budget de la France et le poids de la dette pour comparaison.

Source : www.budget.gouv.fr/files/import/plf2012/chiffres_cles.pdf

  • Le PIB de la France représente 2 000 milliards
  • La Charge de la dette représente 48 milliards, c’est-à-dire qu’en réduisant notre facture pétrolière de moitié nous effacerions la charge de la dette de 40%.
  • Le déficit du budget de l’état en 2011 représente 95 milliards d’euros, à rapprocher des 20 milliards de hausse de notre facture énergétique entre 2009 et 2011.

 Recourir aux énergies renouvelables, dans la mesure où elles sont mises en place avec des technologies et une main d’œuvre locale, est donc un moyen d’aider à équilibrer nos comptes publics et réduire le chômage.

 

 

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