A l’occasion de cette semaine, nous avons pu visiter une installation solaire installée sur le toit d’un immeuble de 68 logements, situé rue de Belleville (Paris)

Consultez ici la fiche de présentation réalisée par le CLER.

Ce sont 127 m² de panneaux qui ont été installés.


Panneaux solaires sur le toit de l'immeuble

Panneaux solaires sur le toit de l'immeuble

Panneaux solaires sur le toit de l'immeuble

Les contraintes étaient : incapacité de mettre les 3 ballons de 1500 litres soit 4.5 tonnes d’eau sur le toit de l’immeuble en raison du poids. La chaudière d’appoint est, elle, installée sur le toit et les 3 ballons sont donc au sous sol. Il en résulte un circuit de tuyau entre le sous sol et le toit du bâtiment (8 étages).

Le système est composé d’un système primaire : l’eau qui circule dans les panneaux solaire descend au sous sol et passe dans un système de plaques et chauffe ces plaques. De l’autre côté l’eau chaude destinée à être consommée et chauffée au contact de ces plaques inox. Le rendement est proche de 100%. C’est-à-dire que système n’entraine pas de perte de chaleur.

Echangeur à plaque : chauffe l'eau avec l'eau chaude provenant des panneaux solaires

Ballons de stockage de l'eau "solaire" 2

Ballons de stockage de l'eau "solaire"

Ensuite cette eau est stockée dans des ballons à la température “solaire”. 24° le jour de notre visite ce 27 septembre (la température n’est pas le résultat de la chauffe du jour, les ballons conservent la chaleur sur plusieurs jours).

Température de l'eau "solaire"

Ensuite cette eau est réchauffée pour être porté à la température de consommation (55° je crois)  avec un autre échangeur à plaque. C’est-à-dire que de l’eau chauffée par une chaudière à gaz chauffe donc des plaques qui elle-même réchauffent l’eau sortant des ballons précédents.

Second échangeur : Porte l'eau solaire à la température de distribution

Les deux échangeurs

Les jours d’été au contraire, on adjoint un peu d’eau froide pour redescendre à 55°.

Une petite incertitude reste sur le fait de savoir s’il n’y avait pas également un ajout d’eau chaude sortant directement de la chaudière à gaz.

Parmi les informations intéressantes fournies par les courageux conseillers de l’espace Info  énergie par ces froides journées pluvieuses sur le toit de l’immeuble :

La surface des panneaux étaient limitées par la place disponible. Les locaux de chaufferies réduisent ainsi l’espace mais c’est grâce à ces locaux que l’opération a été possible en effet  le règlement parisien interdit de surélever les bâtiments y compris pour mettre des énergies renouvelables…  Bien que le bâtiment appartiennent à Paris Habitat l’office parisien d ‘HLM sans ces constructions de locaux chaufferie sur le toit de l’immeuble ils n’auraient pas obtenu le permis pour poser le système solaire.

Les panneaux sont des clipsol, des panneaux clipsables simples et moins cher à poser mais avec un rendement un peu plus faibles que des panneaux sur mesure. Cette réduction budgétaire à permis de compenser le surcout lié à la distance entre les panneaux et la chaudière d’appoint  situés sur le toit de l’immeuble de 8 étages et les ballons de stockage et le système de mélange situés au sous sol.

Bilan thermique :

27% des besoins sont couverts avec ce système ce qui représente 407 kWh/m² et une économie de 67 000 kWh de gaz économisé, 13,8 tonnes de réduction des émissions de CO2.

Bilan financier :

Cout de l’opération 98 000 euros soit 772 euros par m² de panneaux.

Le temps de retour annoncé de 27 ans: pas convaincant pour une copropriété privée.

Néanmoins il ne tient pas compte de l’inflation, de la hausse éventuelle (certaine) du prix du gaz et d’un coût de l’énergie très faible au moment du calcul de 0.04 euro/kWh en 2008.

(Il y a déjà eut 2 hausses successives en 2010..)

Remarque : La baisse des charges qui en résulte en frais de fonctionnement est répercutés aux locataires qui paient donc moins cher. Par contre les habitants n’ont pas fait l’objet d’une sensibilisation et ne savent donc pas qu’ils bénéficient d’une eau chaude “économique”.

Il en résulte peut être même une surconsommation puisque son prix est plus faible. ..
Le résultat de 27% pourrait il être amélioré avec une sensibilisation des habitants ? La question reste ouverte.